ENJEUX : UN SECTEUR AU CARREFOUR DE NOMBREUSES OPPORTUNITÉS

La transition vers une agriculture et une alimentation plus saines et durables est un axe majeur des politiques publiques.
L’industrie agroalimentaire joue un rôle déterminant dans cette transformation.
Cet engagement se traduit par des investissements conséquents et des évolutions significatives dans les procédés industriels. La maîtrise des impacts sur l’environnement est également au cœur des préoccupations : économies de matières premières, recyclabilité des produits et emballages, baisse des consommations d’eau et d’énergie, maîtrise des effluents, …
Pour toutes ces thématiques il existe des possibilités de financements publics, encore faut-il bien cartographier les projets et comprendre les conditions d’éligibilité.

Si 2021 a offert de nombreuses opportunités d’aides à l’investissement et à l’innovation pour les acteurs de l’agroalimentaire, à quoi faut-il s’attendre à partir de 2022 ?

  • France Relance

À date, ce sont près de 400 entreprises du secteur qui ont été soutenues par divers dispositifs.  Les budgets pour 2021 sont désormais fortement consommés, réduisant les perspectives de soutien pour les prochains mois. Pour autant, des incertitudes existent quant aux dotations disponibles sur France Relance pour 2022. En cas de réouverture de certains dispositifs, il faudra faire preuve de réactivité et de précision quant à la présentation d’un dossier.

  • Les aides Européennes 

La programmation 2021-2027 se lance et va offrir des opportunités sous forme de subvention. Il faudra faire la distinction entre les projets d’investissement touchant à l’appareil productif portés par des industriels et les projets d’innovation et de R&D portés par une entreprise seule ou en collaboration avec d’autres acteurs européens.

  • France 2030 : 

Ce plan d’investissement doté de 30 Mds d’euros sur 5 ans prévoit de flécher 2 Mds vers les projets visant à produire une alimentation saine, durable et traçable. Les dispositifs de soutien verront le jour progressivement, sous la forme d’Appels à Projets.

  • Programme d’Investissements d’Avenir (Vague 4) : 

Une part des 20Mds d’euros pour la période 2021-2024 va être consacrée à la stratégie d’accélération pour une « Alimentation durable et favorable à la santé ». Deux appels à projets viennent de paraître, ils sont dotés de 200M€.
Le premier, doté de 90M€,  s’intéresse aux  « systèmes agricoles durables et équipements agricoles contribuant à la transition écologique ».
Le second, doté de 110M€, est orienté vers les « Réponses aux besoins alimentaires de demain ». Il est à mobiliser rapidement (3 relèves entre décembre et juin) et soutiendra des projets innovants permettant d’augmenter l’offre de produits alimentaires plus sains et plus durables.

  • Les agences d’Etat : 

Ademe, Agence Bio, FranceAgriMer, Agences de l’Eau… se sont vues renforcées dans leurs dotations. Toutes sont en capacité d’intervenir en subvention sur les projets des IAA, selon des cahiers des charges et attentes qu’il convient de bien appréhender.

BONNES PRATIQUES : MOBILISER EFFICACEMENT DES AIDES PUBLIQUES

Disposer d’une vision stratégique claire puis la décliner en projets opérationnels (investissements, innovations, développement international) pour enfin y associer un budget et un calendrier. Face aux diverses opportunités, il convient alors de construire une stratégie de mobilisation de ces financements dans le but d’en optimiser les effets (complémentarité des régimes d’aides, gestion des plafonds, forme de ces aides, possibilité de cumul…) et d’anticiper la sécurisation dans le temps.